Centre Neuro-Psychiatrique de Kamenge

Stress et Santé Mentale

Les employés du Centre Neuropsychiatrique de Kamenge, communément appelé « Chez Legentil », ont bénéficié d’une formation sur la gestion du stress.

Comme l’explique Mme Michelline IRADUKUNDA, psychologue au CNPK, le stress résulte de troubles mentaux liés à des expériences traumatisantes vécues par une personne. Ce phénomène est étroitement lié à la santé mentale, car de nombreux symptômes observés chez les personnes stressées sont similaires à ceux des individus atteints de troubles mentaux.

Une personne en situation de stress présente généralement les symptômes suivants :

• Insomnie totale ;
• Peur inexpliquée ou excessive ;
• Resiliences d’événements traumatisants (flashbacks) ;
• Évitement des lieux ou situations liés au traumatisme ;
• Isolement social ;
• Instabilité émotionnelle ;
• Hypervigilance.

Les causes du stress sont multiples, parmi lesquelles : la guerre, les accidents, les agressions sexuelles, les pertes financières, les catastrophes naturelles, les trahisons, les spoliations, etc.

Une personne souffrant de stress doit être prise en charge dans des structures spécialisées. Ces centres utilisent des approches telles que les thérapies par la discussion et des exercices adaptés pour leur apporter un soutien psychologique.

Il est également possible de prévenir le stress dans certaines situations. Cependant, face à des événements soudains et imprévisibles, il devient difficile de contrôler ses réactions. La capacité à éviter ou à gérer le stress dépend souvent des compétences individuelles à faire face aux épreuves.

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Présentation du 25e cas clinique au CNPK

Le jeudi 31 octobre, le @CNP_Kamenge a présenté son 25e cas clinique mensuel, abordant un cas de psycho-traumatisme conjugal chez les femmes. Cette séance, ouverte à l'ensemble du personnel soignant du centre, a permis de mettre en lumière un cas complexe, identifié dans le pavillon des Femmes par une équipe multidisciplinaire incluant médecin, infirmier, agent social, conseiller pastoral, ergothérapeute et psychologue, sous la supervision du médecin psychiatre, Dr Godelieve NIMUBONA.

Contexte et identification de la patiente

La patiente, âgée de 26 ans, est hospitalisée pour une probable dépression délit\rente, présentant à son arrivée des symptômes comme des propos incohérents, destructions de biens, des hallucinations auditives et visuelles,... Mariée illégalement, son union n'avait pas été acceptée par sa famille. Le couple a pour le moment un fils âgé de  4 ans.

Le Programme «Ni Abacu » : Un progrès significatif pour l'intégration des soins en santé mentale au Burundi.

Le Programme Ni Abacu, initié par le gouvernement burundais avec le soutien financier de la coopération suisse, vise à intégrer les soins de santé mentale dans le système de santé du pays. Actif dans quatre provinces (Bujumbura Mairie, Ngozi, Rumonge et Gitega), ce programme s’appuie sur un modèle d’intervention en quatre volets dont le volet clinique piloté par le Centre Neuro-Psychiatrique de Kamenge (C.N.P.K.), garantissant aux patients souffrant de troubles mentaux un accès aux soins sur l'ensemble du parcours médical, du centre de santé à l'hôpital de référence de troisième niveau.Contrairement aux anciennes cliniques mobiles, ce programme met un accent particulier sur la formation continue des prestataires de santé (infirmiers et médecins) dans les centres de santé des zones concernées, afin d'assurer la continuité des soins bien au-delà de la durée du projet.

La Réhabilitation Psychosociale (RPS) au CNPK : quelle faisabilité ?

Le lundi 16 septembre, les membres ayant suivi une formation de six mois en réhabilitation psychosociale (RPS) des personnes suivant un parcours psychiatriques (PSPP) ont procédé à la restitution des compétences acquises. La restitution a été présentée par Salvator NDIKUMAGENGE, ergothérapeute au CNPK, aux différents responsables du centre. Le programme RPS des PSPP  vise à réhabiliter les patients psychiatriques, en particulier ceux souffrant de la schizophrénie, de troubles bipolaires et de troubles dépressifs.

L’objectif est de favoriser leur rétablissement en évaluant leurs capacités cognitives et personnelles, pour les orienter vers des projets de vie et des projets professionnels. Salvator a souligné l'importance d'accompagner ces patients dans leur autonomie financière et décisionnelle, leur développement personnel, familial, et au-delà, leur participation sociale. Il a également insisté sur la nécessité de poursuivre le traitement en ambulatoire.

En termes de faisabilité, l’équipe de soignants suivra les patients du début de leur hospitalisation jusqu’à leur sortie. Par la suite, le relais sera pris par les membres des  réseaux communautaires, formé et informé de ce programme pour assurer l’accompagnement psychosocial des PSPP. C’est un programme qui exige la collaboration de multiples intervenants : les professionnels de santé du CNPK, les administrateurs locaux, et d’autres intervenants en santé mentale.

Pour conclure, Salvator a appelé le personnel du CNPK à la collaboration et à la flexibilité, tout en demandant la disponibilité des autres intervenants lorsque cela sera nécessaire.

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