Visite de la Diaspora Burundaise à Lubumbashi au C.N.P.K
Dans l'après-midi du jeudi 8 août, sous un soleil ardent, une délégation de la diaspora burundaise de Lubumbashi, en République Démocratique du Congo, a rendu visite aux malades hospitalisés au C.N.P.K. Cette délégation était conduite par le professeur Siméon NDIRAHISHA, accompagné de deux autres membres. Ils ont été chaleureusement accueillis par une équipe élargie comprenant Révérend Frère Emile, Supérieur régional ; Révérend Frère CIZA Marcus, Directeur Général ; Egide NKENGURUTSE, Directeur Administratif et Financier ; Dr Marie Neige KANEZA, Directeur des Soins ; et Mme Médiatrice NSENGIYUMVA, cheffe du service de nursing.
La délégation a visité quelques locaux du centre, dont le pavillon Homme A et le pavillon Femmes. Le pavillon Homme A, qui abritait 41 patients (au moment de la visite) de tous âges, fait face à plusieurs difficultés, comme l'a exposé le psychiatre CIZA Kennedy, chef de poste. Parmi ces difficultés : l'espace limité pour accueillir les malades, le risque que les infirmiers et le matériel encourent en raison de l'agitation des patients, les malades abandonnés par leurs familles, l'absence de soutien pour les patients indigents, excepté celui fourni par le centre. Malgré ces défis, CIZA Kennedy a souligné la mission du centre d'accueillir les patients et de leur offrir les soins nécessaires, même si cela reste difficile.
Lors de la visite du bloc des femmes, Mme Médiatrice NSENGIYUMVA a indiqué que les patientes rencontrent également de nombreuses difficultés. Elles sont souvent très agitées, certaines sont hospitalisées avec leurs bébés, d'autres se retrouvent abandonnées par leurs maris qui ne supportent pas la maladie. Les patientes sont aussi très émotionnelles et, lorsqu'elles reçoivent des visites, elles racontent souvent des histoires personnelles qui peuvent être liées à l'origine de leur maladie. Selon Mme Médiatrice, tous les patients, qu'ils soient hommes ou femmes, ont besoin de soutien, notamment de la part de leur communauté. La marginalisation, la discrimination et l'abandon peuvent entraîner une rechute même lorsqu'un patient montre des signes d'amélioration.
Dr Marie Neige KANEZA, responsable des soins au C.N.P.K., a profité de la visite pour présenter les projets futurs visant à améliorer les services du centre. Parmi ces projets, on trouve la création d'un service d'addictologie et la construction d'un bâtiment mère-enfant.
Le professeur Siméon NDIRAHISHA, représentant la diaspora burundaise à Lubumbashi au moment de la visite, a exprimé sa satisfaction d'avoir visité le centre pour la première fois. Il a annoncé une aide en nature apportée aux malades, comprenant : 10 cartons de savons de lessive (240 pièces), 2 sacs de savon Omo (30 kg), 100 kg de riz, 50 kg de haricots, 24 litres d'huile de palme, 10,5 litres d'huile de coton, 150 kg de farine de maïs, 48 kg de farine de bouillie et 48 kg de farine de manioc.
"Ces malades sont nos frères et sœurs. Si nous aurons d'autres possibilités à l'avenir, nous reviendrons avec davantage de soutien", a conclu M. Siméon NDIRAHISHA.
Le Révérend Frère CIZA Marcus, Directeur Général du C.N.P.K., dans son discours, a souligné la complexité et le coût élevé du traitement des maladies mentales. Il a expliqué que les médicaments nécessaires sont souvent introuvables localement et doivent être importés d'Europe, ce qui semble difficile en raison de la rareté des devises, et des fois, ça cause la rupture rapide du stock. Il a remercié la délégation pour son soutien, reconnaissant que le centre fait face à des défis financiers importants qui compliquent les réparations et la rénovation des installations. "Nous vous remercions pour toute forme de charité envers le centre. Nous ne pourrions y parvenir seuls. Peut-être avons-nous une particularité qui nous distingue des autres centres. Nous espérons que d'autres contribueront à soutenir les patients", a-t-il déclaré.
En conclusion, le Révérend Frère CIZA Marcus Directeur Général du centre a exprimé sa gratitude envers le personnel pour leur dévouement à aider les malades, malgré toutes les difficultés déjà mentionnées. En plus, Il a appelé à une sensibilisation accrue pour soutenir les malades mentaux et a évoqué l'intégration des soins de santé mentale dans d'autres hôpitaux avec l'appui du gouvernement. Ces projets nécessitent un soutien continu de toutes parts.