Centre Neuro-Psychiatrique de Kamenge

Ru00e9fu00e9rence Nationale en Santu00e9 Mentale

  

La santé mentale au Burundi est une préoccupation de tout un chacun, il n’y a même pas une bonne santé sans santé mentale. En effet, les malades ayant des troubles mentaux sont hantés à plusieurs défis notamment la cherté des soins. Le CNPK, un centre de référence nationale en santé mentale, à part le traitement des malades, offre également d’inestimables services pour ceux qui ont été abandonnés par les leurs ou ceux qui sont dans l’incapacité de se payer la facture en attendant que leurs problèmes soient résolus. Et parfois, des âmes charitables contribuent souvent au paiement des factures de quelques patients démunis.

 Dans l’après-midi du mardi 9 juillet, une commission chargée de préparer la prière matinale et les moments spéciaux de prière à l’I.N.S.S (Institut national de sécurité sociale) a rendu visite aux malades hospitalisés au CNPK. Elle a offert une enveloppe de 1. 545.300 Frbu qui contribuera dans l’assistance de quelques patients démunis. Cette enveloppe a été répartie comme suit :

«Paiement de la facture d’hospitalisation pour une malade déjà guérie, paiement du lait d’un nourrisson âgé de 3 mois qui n’a pas pu sevrer du lait maternel parce que sa maman est atteinte de la maladie mentale actuellement hospitalisée et paiement des tickets retour à la maison pour ceux qui sont déjà guéris  (ceux-ci sont pris en charge par le ministère de la solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre), tels sont les cas,  en collaboration avec le service social du CNPK qu’on a pu répertorier, qui sont dans le besoin d’être assistés d’urgence», a déclaré Mme Delphine NDUWAMAHORO, nursing adjoint qui a accueilli la délégation de cette commission.

Dans son discours d’accueil, elle a expliqué aux visiteurs que les malades indigents qui ne peuvent pas avoir la caution pour l’hospitalisation ne peuvent pas être rejetés ou ignorés par le centre, plutôt ils sont accueillis et hospitalisés comme tant d’autres. Le centre s’en charge de leur traitement, de la restauration et d’autres besoins au quotidien, « mais nous déplorons le comportement de quelques-uns de leurs membres de famille qui les amènent et les jettent juste à l’entrée du CNPK et disparaissent, les laissant seuls », regrette-t-elle.

Une réinsertion sociale possible malgré quelques défis.

Les maladies mentales ne sont pas comprises par tout le monde, il y a même ceux qui les confondent à des actes de sorcellerie. Leurs traitements et l’hospitalisation coutent énormément chers. La plupart des personnes malades n’ont pas accès à des soins efficaces faute de trouver les moyens suffisants.

Leurs proches préfèrent laisser ces malades errer dans les rues sans aucun suivi, les autres les abandonnent une fois arrivés à l’hôpital. Par ailleurs, ces individus qui vivent avec un trouble mental ont besoin d’un soutien social, justement pour nouer et entretenir des relations personnelles, sociales ainsi que familiales.

Cependant, pour le cas des malades indigents, ou d’autres délaissés et que  leurs familles ont été retrouvées après avoir fait des enquêtes, le CNPK s’en charge de leur réinsertion sociale au cas où les moyens sont disponibles. C’est-à-dire, une fois guéris, selon les moyens à sa disposition, le centre prend l’initiative de les emmener chez eux dans leurs familles. Mais dans ces jours-ci, cette initiative semble être freinée suite à la problématique de la pénurie du carburant que le pays connait actuellement, a fait savoir Mme Delphine NDUWAMAHORO, nursing adjoint.  

  L’idée d’assister à quelques patients démunis au CNPK

Cette commission chargée de préparer la prière matinale et les moments spéciaux de prière à l’INSS collecte tous les trois mois des fonds destinés à assister les gens qui sont dans la situation de vulnérabilité dans différents hôpitaux. « C’est dans ce cadre que nous sommes venus ici au CNPK pour venir en aide à quelques patients qui sont dans le besoin », a expliqué Mme MBONIGABA Venantie, vice-président de cette commission. Elle a été réjoui de ce geste et a remercié son équipe d’avoir manifester cette volonté et a fait savoir que c’est dans leur habitude de donner un coup de main aux plus démunis chaque fin de trimestre.

 Pour conclure, les patients qui ont été assistés ont manifesté leurs sentiments de satisfaction, promenant qu’ils vont témoigner dans leur communauté de ce geste qui compte beaucoup pour eux, pour leurs familles ainsi que pour le CNPK.